Le sujet de ce Tag est de pasticher donc imiter le style d'un autre blogueur et les règles sont par ici.
Un mission délicate que j'accepte avec plaisir mais il faut bien reconnaitre que c'est pas du gâteau. En meme temps ça va me changer de la galette et vous aussi dans un sens...
Alors que je réfléchissais du fond de mon lit, j'ai pensé à Clothilde et son univers dans le Sud-Ouest (parce que même malade je pense foie gras, confiture maison, tartine au bonheur... c'est grave je sais !). Le monde de Clothilde c'est un gîte magnifique à la campagne dont l'activité démarre, un boulot à la ville, un certain regard sur le temps qui passe, sur la société. Poésie, humeur, humour et introspection.
5,4,3,2,1 je me lance... j'implore votre indulgence, elle écrit beaucoup mieux que moi... en plus elle utilise rarement le conditionnel....bon bah quand faut y aller, faut y aller...
Je m'imagine souvent à 10 000 km de là, un après-midi de juin dans la voiture, alors que les derniers kilomètres seraient les plus longs. Un dernier virage et la voiture s'immobiliserait sur le petit sentier à droite, celui qui semble mener vers un champ. Charlemagne, le poulet et la bestiole, tous, nous débouclerions notre ceinture avant même que la voiture ne soit arretée et quatre diables sortiraient de leur boite trop impatients de la retrouver. En passant sous la chaîne, le cadena s'ouvrirait plus tard, je regarderais courrir ma petite troupe en direction de la belle endormie.
Je marcherais doucement sur le petit chemin, comme pour en prendre la mesure, envahie par ce même sentiment d'éternité que j'avais éprouvé dès la première visite des lieux. A droite, la bruyère aurait bien repoussée malgré la tonte intempestive d'un béotien buté et je redécouvrirais la vue sur la vallée immuable et tranquille. Je marcherais sur les aiguilles de pins puis sur les fleurs d'acacia, le soleil filtrerait à travers le feuillage de ces vieilles sentinelles qui bordent le chemin. Zara la chienne du voisin viendrait me rejoindre en jappant de bonheur.
Et je l'apercevrais enfin ma vieille dame mal coiffée. Asymétrique avec l'une de ses tours tronquées mais toujours fière et debout. Et puis je repenserais à cet homme dans les années 40 aux projets saugrenus. Ce pragmatique qui lui a fait tant de mal à coup de ciment.
Et je lui dirais merci. Merci de l'avoir enlaidie car nous n'aurions jamais pu l'acheter à sa valeur réelle notre belle assoupie.
Une idée si vous êtes à court, un portrait à la Nathinphoenix, même que si javais pensé à ça avant, je l'aurais fait ! En plus ça m'aurait pas cassé le moral tiens...
7 commentaires:
alors là BRAVO madame!!!!! Quel talent!
et merci pour le clin d'oeil ;)
Pour la gastro, c'est la galette qui n'est pas passée?
:D
Remets toi bien.
Bises!
100 % d'accord avec Elo. J'ai bcp aime ce billet et j'ai verse ma larme en t'imagineant malade et alitee rever a ta belle demeure!!
J'ai hate de venir y manger un bon foie gras!!
Merci les filles !
Un coucher de soleil sur le Pacifique et la page est tournee !
Bises et bonne semaine !
Ouah, merci pour le cadeau, Corinne... Je vais voir ce que je peux faire... J'espere que tu vas mieux!
Le belle enlaidie reprend de belles allures depuis que les la bougeottes s'en occupe ... en tout cas elle vous attend et Zara aussi (meme s'il faudrait qu'elle evite de manger à tous les rateliers comme elle le fait quand vous etes là car elle a comme qui dirait quelques rondeurs ..).
A bientot
très beau texte, mais quelle poétesse tu fais!
pour la gastro, mange de l'orzo!
bises!
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